mardi 3 mai 2011

La suite du week end à...chongju? cheongju? je ne me rappelle plus...

Je vous ai raconté il y a quelques jours le début d’un week end en corée, un week end  qui m’avait laissé des souvenirs merveilleux.

Après une croisière très drôle sur ce lac, dans une région de montagne, nous sommes allées dans une petite ville apparemment plutôt connue pour les sports d’hiver. Nous, on ne la connaissait pas du tout, mais elle nous paraissait un peu perdue, dans les montagnes, et avec un certain nombre de bains chauds. Donc yapadraison, que du bonheur. Le soir, on a mangé un grand ragoût à la coréenne, un peu piquant, avec plein de choses inconnues dedans, mais toujours super bon.
 

Le lendemain matin, nous devions visiter un temple pas loin, dans la montagne. Direction l’office de tourisme pour demander des renseignements. Nous sommes peut etre restées dans cette office de tourisme une heure. La dame était adorable. Et ne parlait pas un mot d’anglais. C’était vraiment très drôle : on parlait avec un mix d’anglais et de coréen, on voulait juste demander le bus à prendre… Mais on ne se comprenait qu’a moitié. Je me souviens qu’elle nous a dit que quand même, pour des gens en corée, on parlait mal le coréen. Mouais. C’est sur… Finalement après un café offert par cette dame, nous avons trouvé le bon bus. Nous somme arrivées en milieu de matinée dans la campagne profonde, et après une petite promenade dans la montagne, nous sommes allées visiter le temple. Comme d’habitude, des sons de prières bouddhiste au micro, des gens qui s’agenouillent, une ambiance féérique. C’est toujours émouvant de voir le culte de quelqu’un d’autre, on ne sait pas pourquoi… Je suis athée et les églises m’ennuient, mais une procession me passionne, une mosquée m’émeut, des prières chamaniques d’amérique centrale m’etonnent. Le bouddhisme me rend pensive, me fait réfléchir. Ca ne me fait pas croire en dieu, loin de là, je n’y pense même pas, mais ça me ferait plutôt chercher d’autres sens à l’existence, et aussi me donne envie de vivre plein d’expériences.

Bref, après un tour dans ce temple, nous avons voulu prendre le bus pour le retour, mais notre grande conversation avec la dame du matin ne nous avait pas permis de comprendre que les bus ne reprenaient que tard dans l’apres midi… Nous avons donc fait du stop. Mais en Corée, on ne prend pas trois blanches au hasard au bord de la route. Heureusement, nous avons pu demander à des gens qui venaient du même temple que nous, qui, adorables, nous ont ramené, et nous ont offert des pommes. Cest fou comme les coréens sont gentils par moments…

De retour à la ville le programme était clair : bain chaud !

En Corée, les Spas, hammam, etc, sont assez prisés et assez fréquents. Par contre, ils ressemblent à ceux du Japon (en moins classe), et tiennent aussi du bain public. Tout d’abord, interdiction au maillot. Et il se trouve que je suis quelqu’un de très très pudique. Franchement on était mal à l’aise. Et puis quand vous êtes trois blanches dont deux blondes, deux aux yeux clairs, une à poitrine généreuse, en Asie, on vous mate (pas de souci hein c’est séparé homme femme). Surtout quand vous êtes dans un village un peu paumé en basse saison touristique…

En entrant nous avons donc pris notre douche obligatoire, mais comme nous ne savions pas lire « eau froide » « eau chaude », c’était gelé et rapide. Ca a du aussi d’autant plus créer des regards interrogatifs… Une fois passé l’impression que tout le monde vous regarde (le fait de se plonger dans une piscine avec de l’eau jusqu’au cou aide), on profite. Notre petit groupe est passé assez vite de trois à deux, l’une de nous ne supportait pas la chaleur, les regards, et les vapeurs. Nous sommes donc restées à deux (avec mon amie suisse), à nous prélasser entre les bains chauds, bains froids, douches, chaises longues.

Geant. Vraiment. Et puis on nous avait suffisamment regardé, c’était notre tour : nous avons commencé à regarder les femmes autour de nous. Je pensais très fort au bain turc d’ingres. Je sais que le tableau doit avoir un grand côté fantasmagorique, évidemment ce n'est pas ce que je revoyais en regardant ces dames, plutôt le côté amas de chair. Oui je sais c'est pas poétique dit comme ça mais c'est vraiment ce que je ressentais. Les femmes étaient souvent enveloppées, rarement jeunes. C’était beau et étrange. Pour ceux qui se posent la question, c’était aussi tout à fait propre : tout le monde prend une douche avant d’entrer dans les bains – pour de vrai, pas comme souvent en France -, et s’astique avant de repartir.

Au bout d’un moment de sieste sur les chaises roulantes, une dame est venue nous proposer de nous apprendre à nous laver. C’était un peu étrange, mais on ne pouvait que difficilement dire non, elle était très heureuse d’expliquer tout ça à des étrangères. Nous avons donc appris à nous astiquer à la sortie du bain : un lavage au savon, rincage, un lavage au savon et au grattoir, rincage, lavage des cheveux, rincage, relavage, rincage, pierre ponce sur les cotés rèches du pied, lavage, bref, ça n’en finissait pas ! Après tout ca nous sommes sorties. Et nous sommes allées manger, parceque toute cette activité nous avait épuisées…




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