mardi 4 octobre 2011

Nuit blanche

Hello les cocos!

La semaine dernière comme je vous l'ai dit, c'était la rentrée des séries, et surtout le début du chômage : plein de temps a tuer plein de nouvelles activités! pour commencer les quelques jours qui devraient retracer mes supèèèèèèr activités des dernières semaines, l'événement de l'année, l'événement du week end: LA NUIT BLANCHE. Ouep je suis pas une super amatrice d'art contemporain (j'y connais rien pas grand chose), mais je suis surtout fan de l'option  - ballade dans paris de nuit avec plein de gens dans la rue pour voir des trucs rigolos toute la nuit et plein de trucs avec des lumières de partout c'est jouli.

Ceci dit les oeuvres étaient encore mieux que prévu : je suis de plus en plus habituée à aller dans des expos d'art contemporain ou on trouve ça nul mais en plus on n'a pas une seule explication. La, on a eu la chance de tomber sur une "guide" devant l'une des oeuvres, mais surtout la plupart avaient un vrai intérêt pour la foule de crétins déculturés que nous formions : pas mal d'oeuvres ludiques, intéressantes, participatives, fascinantes. Et ça franchement c'est rare : on nous habitue plus à des trucs fermés, abstraits, auxquels on ne voit pas d'intérêt... (mais bien sur c'était quand meme un peu présent...)

Pour commencer, nous sommes allés dans la cour du lycée Chaptal : on est d'acc, un des grands intérêts de la nuit blanche c'est bien de découvrir des lieux inconnus alors on ne recule pas devant l'occaz de visiter un beau lycée. Et puis aussi on commence par les rues les plus loin du centre parce qu'on ne rêve pas et qu'on se rappelle des files d'une heure et demie de l'année précédente...

Donc première oeuvre (ou plutot premier truc, parce que quand même ya des moments ou on se demande ce que c'est), au milieu du lycée le mot récession est projeté en grand. Il est lumineux, puis explose, on entant les applaudissements du feu d'artifice dans la vidéo. Bien sur on imagine un message super intellectuel sur les citoyens qui foncent droit dans le mur et qui applaudissent a leur propre fin, la fin du monde, etc, bref j'avais prévenu yavait quand meme des trucs nuls et on a pas fait long feu. Mais merci de nous avoir fait visiter le lycée chaptal et ses toilettes en plein air ce fut un plaisir.




Un peu plus loin on continue la visite: vers Rome, de grandes vidéos sont projetées sur des batiments. Là non plus je ne suis pas hypnotisée mais on va pas faire pipi dans le potage cracher dans la soupe : je l'ai dit, me balader dans les rues et voir des ptits trucs lumineux un peu partout, j'adore. Se promener et tomber devant quelque chose d'inattendu, de poétique, de drôle, c'est un bonheur. Alors là non plus on ne passe pas un quart d'heure mais ça a un côté super.





 

Un peu plus loin, vers les Batignolles, nous attendait une des oeuvres qui nous a le plus plu : imaginez. Vous entrez dans une église, assez grande, les gens parlent mais on reste un peu dans le recueillement. Au centre de la pièce un vrombissement. Six ventilateurs se font face, trois par trois. Au centre, un cercle de bande magnétique. Il vole. Il tient en l'air comme un grand O, ou bien une auréole face à Marie s'élevant (et non chuis meme pas croyante tout sperd). On nous explique que la bande magnétique symbolise la communication, qui est sans cesse en mouvement, la communauté, et ce cercle bouge, tourne. hypnotisant. Bien sur, on cherche le truc, et on cherche longtemps. Jvous dirai pas si on a trouvé ou pas, mais tout donne envie de rester la, de comprendre, de retenir de regarder. Formidable. Notre chemin continuait dans la nuit, et nous sommes entrés au parc des Batignolles. Là des supers héros hybrides se promenaient partout. On se demande où est l'art. On se demande ou sont les binouses aussi, ils ont l'air en forme les supers héros. On se demande même quelle est leur rémunération. Mais on se sent plus a une fiesta d'étudiants déchirés que dans une oeuvre, une réflexion ou quoi que ce soit du genre...

Le quartier de Pigalle nous amène devant un piano qui joue tout seul, à coups d'hésitations, la sonate au clair de lune. Mouais, ça rappelle vaguement le musée de la magie. Un théatre abrite une vidéo ou des oiseaux explosent quand la mèche arrive au premier oiseau. Les vidéos de trucs qui explosent ça doit être a la mode, on se souvient d'un certain recession. Mais ya pas a dire, c'est plus marrant de faire exploser du coca menthose. Enfin soit. Le théatre est joli et il a un double escalier. 



Au pied de montmartre, on contemple le funiculaire qui est sensé représenter un coeur qui bat et s'essouffle en montant, puis ralentit à la descente. On apprécie le clin d'oeil qui achève de nous décourager de monter les marches, mais la lumières donnait mieux dans la photo. Enfin c'est toujours mieux que rien. Sur la colline, on aperçoit des bougies, on a envie d'aller voir. On prend le funiculaire qui manque de déclencher des crises d'épilepsie a recevoir un voyant cardiaque dans la tronche quand on est dedans. Enfin si on est pas contents on avait qu'a monter a pieds.

En haut des marches (oui pasque non seulement les architectes n'ont pas étés foutus de construire le funiculaire au début de la pente : il commence quasi au milieu de la colline, en plus ils n'ont pas réussi a le faire vraiment aller jusqu'en haut : il faut encore monter a l'arrivée), ça sent fort la pisse, et la bière. Apparamment, une tribu de buveurs de bière a fait des sacrifices de packs sur les marches, et a marqué son territoire un peu partout. Les escaliers ont été confondus avec des wcs, on fait donc bien attention en redescendant à ne pas toucher les rembardes et à ne pas se vautrer non plus.

 Malgré cette folle aventure, nous arrivons au niveau des bougies sains et saufs, et nous rendons compte que décidément c'est tout a fait charmant (oui oui. sans plus)


 


 Une église en chemin nous montre ses décorations de sel, charmantes elles aussi,

Et nous nous arrêtons longuement vers Saint Georges où une asiatique découpe du papier. C'est hypnotisant. L'atmosphère est assez paradisiaque et maniaque en meme temps. Le bruit est reposant. On se pose un quart d'heure. On adore.

Puis c'est le retour vers le centre : il est 4h du matin, ça devrait désemplir.

Il y a toujours du monde dans les rues, mais moins. On profite du lieu. La nuit blanche de paris, c'est aussi une occasion de passer sa nuit dans paris à se promener et profiter, et pour ça c'est quand meme super.

A l'hotel de ville nous attend une vidéo intéressante, on se demande comment l'auteur réussit a nous faire comprendre, des messages sur l'immigration, sur les différences, sans texte, et avec des images déconnectées. Mais c'est pas mal, et puis les plafonds de l'hotel de ville ont l'air superbes, et la cour est vraiment sympa alors on adore. Et on se pose pour respirer un peu


Vers le marais, dans la cour des affaires culturelles de la mairie nous attend l'oeuvre que nous voulions le plus voir. Et elle ne nous décoit pas une seconde. Dehors, dans le monde réel, il fait beau. Il fait chaud. En passant sous le porche, on nous distribue des parapluies. Dans la cour, il pleut. A trombes. Des projecteurs violets donnent une lumière de rêve et de tournage. Trois accords joués en boucle laisse l'émotion nous submerger. On est dans un film. Dans un rêve. Sous la pluie. Il est déjà cinq heures du matin, et la courette ne désemplit pas. On regarde. On s'émeut. Chacun est acteur, chacun regarde les autres, en les croyant acteurs. On profite, on se mouille. On se met sur le côté, on regarde. Un couple s'étreint sous un parapluie. Un autre est torturé par ses amis: "le bisou! le bisou!". Un homme crie. Rit. Un autre retire son parapluie, et tend les bras vers le ciel. Un vieille dame se précipite, deux sacs lafayette au bras. On se regarde. On n'a pas envie de parler. La larme arrive au coin de l'oeil. On doit repartir, il faut penser à se coucher. Et puis c'est pas tout ça mais sous cette pluie on pourrait s'enrhumer! Dehors, on repose les parapluies. Nos jeans trempés nous rappellent cette expérience hors du commun. 


Avant de se coucher un dernier spot : une sculpture en moellons. La principale animation du lieu vient de gens bourrés qui rigolent: "c'est pas des moellons, c'est du carton! on se fout de nous!" On rit. La nuit est bientôt finie. 


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