On l’appelle bunker, parce que c’est plus marrant, mais pour de vrai, il s’agit d’un abri de défense passive, comme on en trouve aussi des français dans le même réseau de galeries. Mais bon celui là il est allemand, et du coup, ça rajoute encore au coté mystérieux, et chargé d’histoire. Cet abri a été construit sous le lycée montaigne, on y trouve encore des flèches directionnelles de l’époque, ainsi que plusieurs écrits sur les murs, en particulier « rauchen ist verboten » (interdit de fumer) . C’est assez grand, et un peu labyrinthesque… on se promène pour reconnaître des cuisines, toilettes, et surtout les portes blindées assez impressionnantes.
On trouve aussi des espèces de bidons, qui sont d’anciens toilettes allemands, et un escalier qui mène à … un mur.
C’est assez étrange de se promener comme ça dans des vestiges du passé. On se sent un peu archéologue. On est loin de tout, mais aussi loin de tout repère. Dans son livre catacombes et carrières de paris, René suttel (un héros de la cataphilie), raconte qu’en se promenant près du bunker dans les années 40, un jour toutes les lumières se sont allumées. Il se cache dans un recoin, et après quelques minutes, le noir vient à nouveau. On ne saura jamais pourquoi les lumières se sont allumées à cet instant précis, mais on peut imaginer les frissons de celui qui risquait sa vie à ce moment la… Il raconte aussi que quelques années plus tard, en visitant le bunker, on pouvait reconnaitre les empreintes de chaussures allemandes. Aujourd’hui, on ne reconnait que de la terre battue, et les quelques bouteilles de bière laissées sur le coté après la dernière soirée. Mais même avec les quelques vestiges qui nous restent on peut traverser les époques, et se sentir bien loin, sous terre et dans le temps.
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